27.9.10

Beatrice Delvaux et la crise institutionnelle

23.9.10

Communiqué du Rassemblement Wallon
(21 septembre 2010)

La pré-formation gouvernementale passe aujourd’hui le cap des cent jours de négociation. Le Parti Socialiste francophone et la Nouvelle Alliance Flamande semblent prêts à jouer les prolongations, malgré les divergences profondes qui les opposent.
Le RW tire comme principale leçon de cet affrontement que la promesse commune, allègrement clamée pendant la campagne électorale, d’une Belgique institutionnelle redessinée sur des bases saines et transparentes s’avère impossible à tenir pour les uns comme pour les autres.

- Côté flamand, il semble que seul l’intérêt de la Flandre entre en ligne de compte, que ce soit au niveau du renforcement de la souveraineté territoriale (incluant, sans trop oser le dire, Bruxelles dans sa globalité) ou au niveau des politiques économiques et sociales. Il parait clair qu’on est entièrement désintéressé du sort du reste des citoyens, malgré l’héritage commun et l’intérêt manifeste pour que subsiste une Belgique de façade.

- Du côté des partis « francophones », on ne parvient pas à s’extraire d’un modèle exclusivement centré sur Bruxelles, que ce soit dans un plan A, où tous les sacrifices ont déjà été consentis pour refinancer un tant soit peu la capitale, ou dans un plan B, qu’on ne parvient pas à imaginer autrement qu’en résidu de Belgique de Papa. Les concessions de bout de chandelles, sans vision d’avenir cohérente, les atermoiements, mais aussi les déclarations à l’emporte-pièce fusant en tous sens dénotent l’immaturité et l’inconsistance des élus « francophones ».

Le Rassemblement Wallon rappelle aux citoyens que la crise entre en réalité dans son quarantième mois, et que les derniers cent jours écoulés ne sont que le résultat d’élections anticipées causées par un désaccord institutionnel, lui-même exacerbé par un vote unilatéral flamand au lendemain des élections de juin 2007.

Plus que jamais, le Rassemblement Wallon avance la nécessité de redessiner les institutions sur base des actuelles régions qui doivent devenir égales en souveraineté et en droit. Au nom de la dignité des citoyens wallons et bruxellois, le Rassemblement Wallon condamne toutes les tentatives en cours de semer toujours plus d’obscurité dans les institutions et de couper plus encore les citoyens de la chose publique, au mépris des idéaux démocratiques pourtant revendiqués à qui mieux mieux.


Enfin, et c’est là sa priorité absolue, le Rassemblement Wallon réclame le déménagement en territoire wallon des ministères de l’éducation, de la culture et de la santé, ainsi que le transfert immédiat de leurs compétences au gouvernement wallon.